Une porte à double battant qui ouvre sur une dimension toute neuve. Sur le seuil de cette 16e édition du Marsatac, elle s’entrebâille et livre quelques uns de ses secrets. Pas tous. Pas encore. Une once de poussière d’étoiles filtre par l’étroit passage. Un rai de lumières – ardentes – et de – bon – son qui promettent que là, derrière, la vie est plus vive, le plaisir plus incisif.
Les 25, 26 et 27 septembre, Marsatac vous propulse vers cet univers parallèle. Le festival passe à la vitesse lumière. Toujours en quête de galaxies sonores inexplorées, il (se) téléporte et annexe la Friche. The Friche ? Oui, la Friche La Belle de Mai qui a profité de l’année 2013 pour faire sa transmutation. Dans ce vaisseau de béton brut et d’histoire collective marseillaise, Marsatac l’architecte charpente son ambition et échafaude ses plans. Jeudi, la montée en puissance s’annonce rugueuse, râpeuse, rageuse… rock, en un mot. Puis, son vendredi a la ferveur des block parties qui groovent et son samedi, celles des nuits sans sommeil électro…
D’entresols dérobés en interstices escamotés, Marsatac habite cet espace urbain qui lui va bien. Il investit les encoignures, peuple les renfoncements, habille le tout d’une scénographie lumineuse et audacieuse. Il s’amuse de ses reliefs, de ses escaliers, de ses fenestrons tournés vers la voie lactée. Le festival orchestre des circulations repensées et plus harmonieuses entre un Cabaret voué aux découvertes et une Cartonnerie offerte aux grosses cylindrées.
Surtout, à la Friche, Marsatac créé aussi un nouveau lieu, dans un espace jamais encore investi par le public. Un Club inédit dans lequel la nuit, moite et indomptable, ne cède jamais sa place au petit jour.
La Friche réinventée se fait belle parce que ses invités – une quarantaine – le sont aussi : le Super Discount 3 live avec Etienne de Crécy aux manettes d’un dispositif scénique et sonique jubilatoire, l’électro brillante du Canadien Tiga, les hybridations trap addictives d’ƱZ alias Uzi, la science infuse du beat selon Gramatik, le chef de file de l’électro danoise Trentemøller, le flow US cinglant de Freddie Gibbs, la rage de la bluffante rappeuse Coely, le duo à l’humour féroce Casseurs Flowters, le show complètement perché deThe Gaslamp Killer, le hip hop sérieusement épicé de cumbia par Quantic, la house allemande dans toute sa classe avec Claptone…
Aucun corps astral ne manquera à l’appel de cette fugue intersidérale. La vérité est ailleurs ? Sans doute. Mais les 25, 26 et 27 septembre 2014, à la Friche La Belle de Mai, pas mal de réponses seront planquées derrière la porte. A vous de la franchir.
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