Chut … C’est encore un secret !
Depuis mi janvier, la Maison Empereur s’est enrichie d’un nouveau trésor : une chambre d’hôte singulière aménagée au deuxième étage, dans ce qui fut autrefois l’appartement familial.
En posant vos valises une nuit ou plus, vous rentrez dans l’intimité des six générations de quincaillers qui ont fondé cette illustre maison famille.
François, Louis, Alfred, Paul, Roger… Ces esprits libres et indépendants ont marqué la boutique de leur personnalité et leur volonté commune de transmettre l’amour sincère de la tradition.
Cette force transparait dans ce nouveau lieu, riche de documents historiques, photos de ces ancêtres, objets estampillés ‘’Maison Empereur’’ (scie, pulvérisateur, tourne broche, presse à canard réalisés dans les matières nobles de l’époque).
Toutes ces merveilles ont été exhumées des archives par Laurence Renaux-Guez, septième génération.
A cette occasion, une gazette sur l’histoire de 200 ans de métiers et de la famille a même été éditée.
L’appartement a gardé son ambiance XIXe, tamisée et surannée. Passer le seuil de cet antre enchanté, c’est donc vivre une expérience plus qu’une nuit cocooning.
Fermez les persiennes, prenez un bain à l’ancienne à la lueur de la bougie et offrez vous une parenthèse hors du temps, au rythme lent d’une époque révolue.
*chambre double, salon, salle de bain, terrasse abritée, cuisine, pas de WiFI, ni TV
180 € la nuit, 4 Rue des Récolettes, 13001 Marseille, 04 91 54 02 29, empereur.fr
Marie Lemarois
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Portrait de Laurence Renaud Guez
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C‘est une institution marseillaise, Empereur est la plus ancienne quincaillerie de France encore tenue par la même famille. Zoom sur Laurence Renaux-Guez, septième génération.
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Elle a ce petit quelque chose d’indicible qui la rend inaccessible. Voilà une femme de tête, regard perçant et sourire franc.
Comme on dit, elle en impose. Main de fer dans un gant de velours, c’est sa force dans cette maison tenue jusqu’à présent par des hommes.
Laurence est la sixième génération à gérer Empereur. Cette caverne d’Ali Baba, petite et grande à la fois, regorge de quincaillerie au détail, des articles de cuisine les plus insolites aux tringles à rideaux, du sanitaire à la découpe de bois et de vitres, de la serrurerie au jardinage, du bricolage à la peinture, de l’armurerie à la coutellerie de collection/ Sans compter le jeux d’autrefois, tout en bois.
L’histoire des Empereur remonte à 1770, année de naissance d’André qui est cloutier à Marseille… En 1827, François, alors taillandier, fonde la “Quincaillerie Empereur” dans le quartier de la Bourse. Il déménage la maison en 1845 au 3 rue d’Aubagne et son fils, Louis l’étend en 1862 au 4 rue des Récolettes. En 1890, Alfred, troisième génération, prend la tête de l’affaire. Sa succession sera assurée en 1922 par son gendre, Paul puis, à partir de 1960, par le fils de ce dernier, Roger, et sa femme, Janny. Leurs filles, Sylvie et Laurence, sont conditionnées dès leur plus jeune âge pour reprendre la société.
A 16 ans, cette dernière est déjà sur le terrain : secrétariat, compta, etc. « Je suivais mon père et mon oncle des journées entières pour me coller au mieux à leur façon de faire. Ils ne m’ont rien épargné : je n’étais non seulement pas la fille à papa, mais j’étais encore moins respectée qu’un employé. J’ai versé beaucoup de larmes ! Maintenant, je dis merci », raconte cette passionnée femme.
S’il lui est arrivé de rêver changer de métier – commercialiser des œuvres d’artiste -, la pression de son père pour la retenir a été telle qu’elle s’est finalement accrochée. Il me disait : « Empereur, c’est quelque chose de sûr. Ton tour viendra et tu mettras ta petite note ».
C’est ce qu’elle fait chaque jour depuis qu’elle a repris les rênes : espace coloré uniquement dédié à l’art culinaire, boutique consacrée aux vêtements traditionnels… Mais Laurence continue à préserver l’âme de la maison établie par son aïeul : la proximité avec le client, le côté brocante du neuf (moulin à café Peugeot, théière en émail, etc.) et l’aspect bric à brac.
La société fonctionne toujours à l’ancienne, avec une consonance paternaliste : employés et patron forment une même famille avec un but, satisfaire le client. On ne compte pas ses heures, Laurence la première.
Interview de Marie Lemarois
de changy
avril 27, 2017Pourrions-nous réserver la nuit du 16 au 17 juillet 2017?
Y a t’il un petit déjeuner aussi?
COSTE JEAN
octobre 29, 2017Bonjour,
J’ai découvert votre maison d’hôtes dans le magazine Milk décoration et je vous félicite pour vos projets, réalisations, parcours.
Je vis à Ajaccio en Corse du Sud, et je souhaite venir sur Marseille dans le courant de la semaine qui vient (du 30 octobre au 4 novembre).
Pourriez-vous me dire si vous avez des disponibilités et quel jour ?
L’idéal pour moi serait fin de semaine ; par ex. 1 nuit de jeudi à vendredi ou vendredi à samedi.
Au plaisir de vous lire et peut être vous rencontrer.
Bien à vous
Jean COSTE